Statistiques défaillances entreprises - France - 2025

Depuis le début de l’année 2005, Altares publie chaque trimestre une analyse dédiée aux défaillances d’entreprises en France. Ce dispositif a été renforcé à partir du 1er janvier 2006 par l’intégration des procédures de sauvegarde, conformément à la réforme du droit des entreprises en difficulté.

Chaque trimestre, Altares propose une synthèse accompagnée d’une analyse détaillée des tendances conjoncturelles, en croisant les évolutions par secteur d’activité, taille d’entreprise et région.

études défaillances et sauvegardes des entreprises en France
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T1 2025
Défaillances par secteurs
Carte d'évolution

Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France – T1 2025

17 845 défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2025 (+4,4 %),
Un niveau toujours très élevé mais de nombreux indicateurs
basculent déjà au vert.

Depuis 6 mois, le niveau des procédures se stabilise, mais la véritable décrue va être difficile à amorcer

Avec 17 845 procédures collectives ouvertes depuis le 1er janvier, le T1 2025 se clôture sur une hausse de 4,4 % des défaillances. Un niveau très élevé mais une faible augmentation confirme le « pic durable » déjà identifié à l’issue du 4e trimestre 2024. À fin mars 2024, le nombre de procédures bondissait encore de + 29 % et il explosait de + 53 % à fin mars 2023. Depuis 6 mois, le volume des défaillances sur 12 mois glissés s’est stabilisé aux environs de 68 000. Un plateau qui laisserait entrevoir la possibilité d’une décrue des faillites.
Le bilan reste toujours très lourd pour les plus grandes PME et ETI, portant à 71 000 le nombre d’emplois menacés, soit le niveau le plus haut depuis la crise financière de 2009 (73 000).

Thierry Millon, directeur des études de la société Altares :

« Ce premier trimestre n’a pas encore permis de voir le nombre des défaillances d’entreprises reculer mais l’orage s’éloigne même si des nuages persistants nous invitent à rester prudents et patients. Comme attendu, la sinistralité entrepreneuriale est circonscrite depuis six mois autour de 68 000 défauts. Une stabilité portée en ce début d’année par les plus petites structures comptant moins de 3 salariés. Les plus grandes, au-delà de 100 salariés, accusent de leur côté une forte dégradation qui pèse lourdement sur l’emploi. Bien que le chiffre global reste très élevé, plusieurs activités passent au vert en particulier dans le B2C.


C’est notamment le cas du commerce de détail d’habillement (-15 %) et, dans son sillage, du commerce de gros de textile-habillement (-19 %) et de sa fabrication (-22 %). La restauration peine en revanche à sortir de l’ornière. Le B2B tente de résister dans l’industrie manufacturière mais est plus en peine dans les services. »

Thierry Millon, directeur des études Altares

Statistiques des défaillances par activité en France T1 2025

Evolution T1 2025/2024 des défaillances par tranche d'effectif par nature de procédure

Bilan T1 2025
Défaillances par secteur

Construction

Affecté par la crise de l’immobilier depuis plusieurs trimestres, le secteur de la construction (+2 %) donne des signes de rebond dans quelques branches en ce début d’année.
C’est le cas du bâtiment. Le second œuvre est encore légèrement en dégradation (+2 %) en dépit d’une amélioration dans les travaux d’installation électrique (-3 %) qui ne compense pas la mauvaise tendance observée notamment en plâtrerie (+17 %).

Le gros œuvre est à l’équilibre grâce à une belle performance dans la construction de maisons individuelles (-14 %) tandis que la maçonnerie générale reste dans le rouge (+5 %

Commerce

Les commerçants ont pu souffler en ce début d’année. La vente au détail (2 131 ; -4 %) et le commerce interentreprises (735 ; -3 %) affichent des améliorations sensibles dans de nombreux métiers. Longtemps en première ligne, l’habillement s’inscrit désormais sur une trajectoire favorable.
Le nombre de magasins en défaut chute de 15 %, soutenant l’activité des grossistes de textile-habillement (-19 %) mais aussi de la manufacture (-22 %).

Le commerce du bricolage et équipement du foyer bascule légèrement dans le vert (-1 %) loin de l’envolée des défauts enregistrée un an plus tôt (+62 %). Cette performance est portée par le meuble qui résiste enfin après de longs mois sous tension.

Services

Après avoir signé un record de défaillances en 2024, la coiffure tente de résister (+3 %) tandis que les instituts de beauté signent une légère amélioration (-1 %).
Parmi les autres activités destinées aux consommateurs, celles relatives à la pratique du sport, notamment les clubs, restent bien orientées. En revanche, la formation continue pour adulte (+15 %) et les auto-écoles (+24 %) sont en difficulté.

Dans les services aux entreprises (+8 %), la sécurité privée dérape de 40 %, les services informatiques de 24 %, le conseil en communication et gestion de 20 % et le nettoyage de bâtiments de 14%. 

Industrie

L’industrie manufacturière (+5 %) est proche de la tendance globale (+4 %). Une évolution qui masque de fortes disparités. Le nombre de défauts s’envole dans l’activité bois, matériaux de construction (+28 %) et plus encore celle de l’énergie, eau, environnement (+70 %), en particulier la récupération de déchets. 

 En métallurgie-mécanique (+11 %), la mécanique industrielle contient l’évolution des défaillances. A l’inverse, outre la fabrication de textile-habillement (-22 %), l’imprimerie est également dans le vert (-10 %) comme les activités de maintenance (-9 %).

Transports

Le transport prend une meilleure trajectoire ce premier trimestre. Le transport routier de marchandises est dans le vert (-4 %) tiré par le fret interurbains (-14 %) alors que celui de proximité est plus en difficulté (+10 %). Le transport routier de voyageurs est moins favorablement orienté (+20 %), particulièrement chez les taxis (+21 %). 

Restauration

Ce premier trimestre 2025, le nombre de défaillances de boulangeries est en recul de 3 %, comme pour les boucheries.
La restauration souffre encore avec une augmentation des défauts de 12 % en restauration à table et 19 % en restauration rapide.

Agriculture

Les activités de cultures semblent globalement bien résister (+3 %) en dépit de tensions toujours très fortes en viticulture (+75 %).
L’élevage, en revanche, est sévèrement orienté (+29 %) et plus particulièrement pour celui des vaches laitières (+53 %).

L’élevage est également favorablement orienté (-1 %) mais l’élevage de vaches laitières repart dans le rouge (+32 %) en comparaison d’un 4e trimestre 2023 qui avait été bon.

Autres activités

Après avoir signé un record de défaillances en 2024, la coiffure tente de résister (+3 %) tandis que les instituts de beauté signent une légère amélioration (-1 %).
Parmi les autres activités destinées aux consommateurs, celles relatives à la pratique du sport, notamment les clubs, restent bien orientées. En revanche, la formation continue pour adulte (+15 %) et les auto-écoles (+24 %) sont en difficulté

Les activités santé humaine et action sociale (+11 %) restent fragilisées chez les grands acteurs comme chez les plus petits. Ainsi, si le nombre de défauts est peu important, il augmente sensiblement chez les médecins généralistes (+27 %), infirmiers (+25 %) ou ambulanciers (+110 %). Dans l’action sociale, la situation est également tendue dans l’accueil de jeunes enfants (+75 %) tout comme dans l’hébergement social pour personnes âgées (+56 %).

PUBLICATIONS

Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France – T4 et bilan 2024

Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France – T4 2024 et bilan 2024

Carte d'évolution des défaillances par région en 2025 T1/2024 T1

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