16 371 faillites d’entreprises ont été enregistrées en France au 2ème trimestre 2024, ce qui représente une augmentation de 23,4%, un taux toutefois en amélioration par rapport à celui du même trimestre de l’an dernier.
Si les faillites ont été contenues pendant un long moment grâce notamment aux aides gouvernementales, la conjoncture a pris le dessus et relancé les procédures, qui tendent cependant à se calmer en 2024.
Découvrez quels sont les secteurs d’activité qui s’améliorent, et ceux qui s’aggravent.
Le BtoC va mieux
Beaucoup d’activités liées aux services du quotidien (BtoC) voient le nombre de leurs faillites d’entreprises baisser ou se stabiliser.
COIFFURE
Les salons de coiffure ont été près de 300 (+5,7%) à défaillir, des chiffres toutefois en amélioration par rapport à la tendance globale de 2023.
RESTAURATION
777 procédures ont été ouvertes (+1,3%) dans le secteur de la restauration traditionnelle (hors restauration rapide), une hausse de seulement une dizaine de restaurants.
BOULANGERIE
Plus de 250 boulangeries ont fait défaut au 2ème trimestre 2024, représentant une baisse de 1,2%, la suite logique de la trajectoire amorcée début 2024.
COMMERCE
Le prêt-à-porter enregistre un plus de 250 procédures, un chiffre en baisse de 7,7%.
SERVICES AUX ENTREPRISES
Les agences de publicité ont été 72 à défaillir, soit -11%, les relations publiques 41, -2%, et les services d’aménagement paysager comptent 106 défaillances, un nombre en recul de 4%.
COSMÉTIQUE
Le secteur de la parfumerie a connu une baisse importante de ses faillites, -20,8%, moins de 40 procédures ouvertes ce trimestre.
SUPERMARCHÉS
Les défaillances concernent moins de trente supermarchés ce trimestre, soit une baisse de 45% sur un an !
Le BtoB et la construction en difficulté
LES TRANSPORTS
Dans le secteur des transports routiers de fret interurbains, 183 ouvertures de procédures ont eu lieu, représentant une augmentation de 39%, et 261 entités concernées dans le fret de proximité, 43% de hausse.
SERVICES AUX ENTREPRISES
Dans le nettoyage courant des bâtiments, le nombre de défaillances a augmenté 34%, 177 procédures, une tendance encore plus marquée dans la sécurité privée avec ses 110 défaillances et sa hausse de 45%.
SERVICES INFORMATIQUES
Les entreprises de conseil en systèmes et logiciels informatiques représentent 111 procédures au T2 2024, une hausse de +59%.
COMMERCE
Le commerce de détail pour le véhicule automobile a totalisé 300 ouvertures de procédures au 2ème trimestre, une hausse de 30%. Pour le meuble, 85 défaillances représentent une augmentation de 60%, la pharmacie et ses 30 défauts, +76%, et le commerce de gros, notamment la boisson et ses 34 procédures, +79%.
INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE
L’industrie manufacturière dérape sévèrement : 29 entreprises de fabrication de matériel médico-chirurgical et dentaire en faillite, +61%, et 17 sociétés de récupération de déchets triés, +89%.
AGRICULTURE
L’agriculture est à la peine ce trimestre, avec des hausses de défauts concentrés dans la culture de la vigne (50 entités, +78%) et de l’élevage de vaches laitières (25 procédures, +150%).
LA CONSTRUCTION
La construction présente les tendances les plus lourdes de ce trimestre. Les travaux d’installation électrique offrent la meilleure résistance (299 procédures soit une hausse de 10%). Les Travaux Publics sont alignés avec la tendance nationale générale avec 210 entreprises en défaillance, +23,5%. 850 maçons sont tombés, 38% de plus qu’un an plus tôt. Dans le gros œuvre, la construction de maisons individuelles a enregistré 274 défauts, ce qui représente une croissance de 54,8%. Les agences immobilières enregistrent 290 défaillances, +58%. Les travaux de plâtrerie et leurs 215 ouvertures sont frappés par une hausse de 50%, un taux en-deçà des travaux de menuiserie bois et PVC avec leurs 260 défauts, +60%). Pour les travaux d’installation d’équipements de climatisation, la situation est très alarmante avec 163 entreprises concernées, pour une augmentation de+87%.
Le deuxième trimestre 2024 a été un des plus lourds qu’a connu notre économie, notamment en termes de faillites d’entreprises. Cependant, des signaux positifs ont été observés, permettant d’envisager un ralentissement des défaillances pour le reste de l’année. Néanmoins, beaucoup d’entreprises, notamment les PME, restent fragilisées par leur dette liée aux aides gouvernementales destinées à la période du Covid. L’hypothèse des 64 000 défaillances à fin 2024 reste envisageable.
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