Vous le savez, suite à de fortes baisses durant la période de crise liée au Covid-19, les défaillances d’entreprises en France ont connu une période d’augmentation conséquente, en particulier en 2023. L’année 2024 a débuté sous de meilleurs auspices, avec un premier trimestre amorçant le ralentissement, qui se confirme au deuxième.
Altares dévoile aujourd’hui son étude sur les défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2024.
Des faillites en baisse par rapport à 2023, mais toujours nombreuses
Le nombre d’ouvertures de procédures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaire d’entreprises de ce trimestre est élevé (16 371), très au-dessus de la moyenne des décennies 2000 et 2010 (13 700). En cause, la conjoncture et le rattrapage d’une partie des défaillances évitées pendant la crise sanitaire grâce aux aides gouvernementales destinées aux entreprises. Mais la hausse des sinistres décroit et retombe à +23% contre +35% il y a un an (et même +49% en juin 2022).
Les PME fortement touchées par les défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2023
3/4 des défauts concernent des microentreprises de moins de 3 salariés (+26,4%), qui subissent une forte poussée des liquidations judiciaires (+91%). Mais la plus forte tendance concerne les PME de 50 à 99 salariés dont les défaillances augmentent 2 fois plus vite que la moyenne. En revanche, les PME de plus grande taille (>100 salariés) et les ETI s’en sortent mieux, avec une baisse de 17% des défauts vs 1 an plus tôt.
Par ailleurs, le nombre d’emplois menacés s’élève à 69 500 , dont tout de même 25 000 au sein des structures de plus de 100 salariés.
Une décélération des défaillances très marquée dans le BtoC
Le nombre de défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2024 est en baisse dans plusieurs activités :
- -1,2% pour les boulangeries, dont 250 ont défailli ;
- -7,7% dans le prêt-à-porter et ses 250 procédures ;
- -20,8% pour les parfumeries de détail enregistrant seulement 40 procédures ;
- -45% de supermarchés en défaut, ce qui représente moins de 30 de ces commerces.
Des secteurs toujours très en souffrance
En revanche, certains secteurs d’activité restent en forte difficulté :
- +39% de défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2024 pour les transports routiers de fret interurbain et +43% pour le fret de proximité ;
- +59% pour le conseil en systèmes et logiciels informatiques ;
- +76% pour les pharmacies ;
- +78% pour la culture de la vigne ;
- la construction présente les tendances les plus lourdes et dans un plus grand nombre d’activités, avec jusqu’à +87% pour les travaux d’installation d’équipements de climatisation.
Un ralentissement envisagé dans les mois à venir
Thierry Millon conclut : « Ce trimestre a été un des plus lourds qu’a connu notre économie. Cependant, les signaux positifs observés au cours du premier trimestre sur le B2C s’amplifient ce printemps. Ainsi est-il possible d’envisager un ralentissement plus franc des défaillances dans les mois à venir. Néanmoins, la faiblesse de la conjoncture handicape les sociétés fragilisées par une dette Covid non entièrement réglée. […] certaines PME de taille « moyenne » présentent des structures financières insuffisantes pour pouvoir rivaliser sur les appels d’offres ou financer leurs développements. […] L’hypothèse des 64 000 défauts pour 2024 partagée en début d’année reste à ce stade envisageable. »
Pour découvrir tous les chiffres des défaillances d’entreprises au 2ème trimestre 2024 par région, par activité, par taille d’entreprise, et les prévisions pour les mois à venir, vous pouvez télécharger gratuitement notre étude complète ci-dessous.
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